Le 27 mai

Mostafa El Ansari expose à Art Suite Hôtel à El Jadida

Mostafa El Ansari n’est pas avare en matière d’exposition comme on pourrait le penser. Certes ses sorties sont rares, mais lorsqu’on connaît l’homme et son cheminement, on comprend qu’il s’agit d’un artiste plus habité par le souci de la recherche que par celui de l’exhibition.

Cette donne se trouve confirmée une fois de plus dans cette exposition. En effet, Mostafa El Ansari a levé le voile sur une approche nouvelle tant au niveau des matériaux utilisés qu’au niveau des thèmes développés sans abandonner, pour autant, son penchant pour l’espace, lui qui, tout au long de sa carrière professionnelle, n’a pas cessé de caresser les fluctuations et les aléas de la météo, sa source d’inspiration de toujours. Les derniers travaux d’El Ansari, même s’ils se démarquent un peu de ceux qui les ont précédés, n’en demeurent pas moins tributaires de l’attachement de cet artiste à l’espace ; d’où la prédominance de certaines formes et certaines couleurs.

Dans ce sens, Mostapha El Ansari est un peintre qui procède à partir d’une vision aérienne, une vision qui donne une consistance particulière à son œuvre et la dote d’une force plastique très singulière, car quand on ne connaît pas les spécificités de cet artiste, on a tendance à le confiner dans plusieurs styles à la fois alors qu’à lui-même, il constitue une école à part.

Il ne s’agit nullement d’une école aux contours académiques mais d’une école dont il a tracé les contours lui-même afin d’offrir une œuvre qui rassemble tous les éléments esthétiques sans jamais fondre ou se confondre avec un quelconque courant artistique. C’est une œuvre qui a sa propre personnalité et sa propre identité.

D’ailleurs, on ne peut s’empêcher de le constater lorsqu’on scrute les toiles, lorsqu’on interpelle les thèmes et lorsqu’on contemple les formes. Et si l’air du temps et du ciel définit inconsciemment ou même sciemment la manière de procéder, on remarque une nette volonté d’éloignement une fois les jalons de l’œuvre posés.

Cet éloignement est perceptible même s’il prend place au milieu des ondulations des couleurs et des changements des formes ; ce qui revient à dire en un mot qu’il s’agit là tout simplement de l’empreinte El Ansari. En définitive, Mostapha El Ansari a gagné en maturité plastique, ce qui fait de lui l’un des peintres les plus en vue et dont l’approche fait d’ores et déjà des émules, sans parler des admirateurs. Cela s’entend… (par Abdelaziz Mouride / Le matin)

Vernissage le vendredi 27 mai à 19h00

Lieu : Art Suite Hôtel, Avenue Ibn khaldoun